Alors ces globes d'or, ces îles de lumière,
Que cherche par instinct la rêveuse paupière,
Jaillissent par milliers de l'ombre qui s'enfuit
Comme une poudre d'or sur les pas de la nuit;
Et le souffle du soir qui vole sur sa trace,
Les sème en tourbillons dans le brillant espace.
Que cherche par instinct la rêveuse paupière,
Jaillissent par milliers de l'ombre qui s'enfuit
Comme une poudre d'or sur les pas de la nuit;
Et le souffle du soir qui vole sur sa trace,
Les sème en tourbillons dans le brillant espace.
[...]
Tout ce que nous cherchons, l'amour, la vérité,
Ces fruits tombés du ciel dont la terre a goûté,
Dans vos brillants climats que le regard envie
Nourrissent à jamais les enfants de la vie,
Et l'homme, un jour peut-être à ses destins rendu,
Retrouvera chez vous tout ce qu'il a perdu?
Ces fruits tombés du ciel dont la terre a goûté,
Dans vos brillants climats que le regard envie
Nourrissent à jamais les enfants de la vie,
Et l'homme, un jour peut-être à ses destins rendu,
Retrouvera chez vous tout ce qu'il a perdu?
Thus all these globes of gold, these islands of light,
Sought instinctively by the dreaming eye,
Flash up by the thousands from fugitive shadow,
Like glittering dust on the tracks of night;
And the breath of the evening that flies in its wake
Sends them swirling through the radiance of space.
[...]
All that we seek - love, truth,
These fruits of the sky, fallen on earth's palate,
Throughout our brilliant climes we long to see -
Nourish forever the children of life;
And one day man perhaps, his destiny fulfilled,
Will recover in you all the things he has lost.
from:
Alphonse de Lamartine (1790 - 1869), Les étoiles